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SOLO        

[…] Un jour j’ai vendu mon accordéon ! Mon Hohner 2915, pour m’en acheter un mieux, un en bois, un   « Castagnari ».

Des années plus tard un ami est venu me voir à la fin d’une représentation de

« Chemin de la Belle étoile ». Yannick Jaulin a écrit sur cette boîte en carton grise, mon accordéon, mes peurs et cette phrase que j’ai prononcé souvent :
J’ai 7 ans, j’ai un accordéon et je ne serai plus jamais seul…
Cet ami m’a demandé de sortir et de l’accompagner à sa voiture. Il a ouvert son coffre, m’a souri, m’a dit : « tiens, j’te le rends, il est à toi, fais le circuler. ».
Aujourd’hui, comme un fait du hasard, ce Hohner 2915 est au Liban, à Beyrouth et résonne dans les bras de celui qui aurait pu être mon frère…"

 

Extrait des textes qui jalonnent le concert 

 

Né au Liban, adopté en France à l’âge de neuf mois,  Sébastien Bertrand a grandi dans une famille de musiciens et de collecteurs du marais breton vendéen. Nourri des traditions musicales de sa terre d'adoption, il est reconnu comme un des grands noms des musiques traditionnelles, mais également comme un accordéoniste diatonique virtuose et des plus novateurs.

Après les créations collectives où il a associé divers genres: musiques traditionnelle, orientale, jazz, électro, hip hop, rock, théâtre, danse, cinéma ... il reprend ici le fil de son spectacle autobiographique écrit avec Yannick Jaulin "Chemin de la Belle Etoile".

Et c'est un album et un concert solo bouleversant qu'il nous offre, une musique puissante, innovante au son plein, respirant, vivant.

Compositeur et mélodiste talentueux, artiste généreux de l’instant et de la rencontre, il fait partager avec beaucoup de finesse et de subtilité ses pulsations intimes et ses voyages intérieurs entre Méditerranée et Atlantique.

D’un coup le temps s’arrête, le son vibrant de l’instrument nous happe, nous envahit et nous emmène loin du brouhaha … nous propulse au plus profond de nous-même, au cœur d'une émotion simple et vraie.

 

Ses musiques racontent sa vie, celle d'un homme touchant au destin singulier, entre deux pays et deux cultures.

Inspiré par son Liban natal,  Sébastien Bertrand évoque sa quête d'identité dans Bouchara, « Bonne Nouvelle », son nom  d’emprunt attribué par l’orphelinat au Liban, Carnaval, écrit sur les toits de l’orphelinat à Beyrouth en écoutant la rue… "Aujourd’hui c’est carnaval - Nous mangeons Ket Ben Aye - Prendre le temps de respirer - Toutes ces odeurs du passé - Aujourd’hui je tombe le voile - Teint mat et cheveux frisés - Avec honneur et fierté - Plus peur d’être un étranger...", Marche de Tatihou & Nuit à Beyrouth.

Son analyse de la marche du monde et ses convictions personnelles donnent du sens à sa musique, entrent en résonnance avec l'actualité : La Mazurka du Voyageur parle d'un voyage sans frontière, sans visa, du droit de partager la terre et de changer d’espace, Terre Gagnée (Maraîchine des Ecluses & Salicorne), de la fragilité d'un territoire gagné sur l’océan, La Fraternelle, de l'importance du collectif.

Il livre des moments d'intimité : La Tranquillité, un petit chemin près de l’océan…

La Dorne, une maison qui l'a souvent accueilli ... le lien charnel entre une mère et son enfant, Basmati musique surprenante du dedans, du ventre de l’instrument…, Ile était, petite musique délicate, Devant Bordeaux, un hommage à toutes celles et ceux qui ont accepté de dire, de partager devant un micro ... Il nous entraîne dans la pulsation de danses renouvelées : Valse d’en Face, Le Temps, Suite du Cailloux... ou dans l'imaginaire splendide de Détournement, référence au « Chemin de la Détourne » où il a habité sur l'Ile d'Yeu et à la légende du voyageur qui, foulant une petite orchidée, en perd le sens de l’orientation, condamné à tourner en rond jusqu’à ce que quelqu’un vienne le délivrer : « On dit que les malicieux “fras”, petits hommes doués du pouvoir de faire ramollir les pierres auraient planté cette fleur »…

 

Cette production sonore est le reflet d’un travail entrepris depuis janvier 2015 autour de la création du spectacle solo « Traversées Diatoniques ». Cette création s’est articulée autour de « Labos Sonores » en solo ou en duo avec Pascal Cacouault.

 

Co-production : Les Nuits Atypiques (33), Le Chantier - Centre de création des nouvelles musiques traditionnelles - Correns (83), Les Traversées de Tathiou - Conseil départemental de la Manche (50), La Soufflerie – Scène conventionnée de Rezé (44), avec le soutien financier de la DRAC et du Conseil régional des Pays de la Loire.

© 2018 - Sébastien BERTRAND - Les Ateliers du Cèdre

© Crédits images : Nicolas BOCQUEL - Samuel PASQUIER - Stéphane BELLANGER - André CURMI - Sébastien BERTRAND - Studio du Miroir Lannion (22)

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